Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz
Donibane Lohizuneko Nazioarteko Zinemaldia
Tous les ans, au mois d’octobre, Saint-Jean-de-Luz accueille pendant une semaine un événement s’étant fait une belle place dans le monde du septième art : Le Festival International du Film (également appelé FIF). Organisé par la Ville, il se déroule depuis ses débuts au sein de l’unique cinéma de la ville, le Sélect. Eclairage...
UNE COMPETITION POINTUE, PROFESSIONNELLE ET GRAND PUBLIC
Un cinéma d’avenir
S’il a été lancé en 2014, le Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz a pris la suite d’un autre festival créé en 1996 : celui des Jeunes Réalisateurs. Dix-huit ans plus tard, il change de nom mais pas d’ADN. Ici, on ne projette que des premiers ou deuxièmes films de réalisateurs venus du monde entier. « L’idée, c’est de soutenir un cinéma d’avenir », souligne Frédéric Cadet, directeur de Saint-Jean-Luz Animations et Commerces, organisateur de l’événement sous la tutelle de la Ville.
Chaque année, dix cinéastes français et étrangers cherchent ainsi à remporter l’un des quatre prix, (interprétation féminine et masculine, mise en scène et Grand Prix) décernés par un jury de professionnels (voir plus bas) ainsi que le prix du meilleur film remis par un jury de critiques de cinéma. « Au fil du temps, notre sélection s’est développée, s’enthousiasme Frédéric Cadet. On est passé à une vingtaine de longs-métrages projetés : dix compétition et dix en hors compétition, catégorie dans laquelle nous n’avions que deux films lors de la première édition ! On a également intégré les courts-métrages ».
Un jury grand public et professionnel
"Jusqu’à la garde" de Xavier Legrand, "Les Cowboys" de Thomas Bidegain, "Lucky" de John Carroll Lynch… Derrière la programmation du Festival International du Film se cache un homme : Patrick Fabre, directeur artistique de l’événement depuis 2009. Cet ancien journaliste cinéma - il a travaillé pour les magazines Première, Studio et a longtemps commenté la montée des marches du festival de Cannes - choisit avec soin les courts et les longs-métrages présentés au public de Saint-Jean-de-Luz.
« Il travaille dessus durant un an, explique Frédéric Cadet. Et on peut dire qu’il y met sa patte. Sa sélection fait preuve d’une grande ouverture d’esprit. Chaque année ressort de ses choix une thématique, comme l’adolescence, la vieillesse ou la musique par exemple ».
En ce qui concerne le jury, qu’il s’agisse de celui des longs-métrages ou des courts-métrages, c’est également Patrick Fabre qui est à la manœuvre. En dix ans, il a fait venir près d’une cinquantaine de personnalités parmi lesquelles, Josiane Balasko, Cédric Klapisch, Manu Payet, Michèle Laroque, Aure Atika ou encore Marie Gillain, Loup-Denis Elion et Agnès Jaoui. « Nous souhaitons qu’il y ait des people mais pas seulement. Les membres des jurys doivent être reconnus par la profession, explique Frédéric Cadet. On a ainsi pu avoir des visages peu connus du grand public comme Catherine Corsini, réalisatrice, présidente du Jury en 2019. Pour le réalisateur primé par elle cette année-là, c’était un honneur ».
UN LARGE SUCCES PUBLIC
Depuis sa création, le FIF de Saint-Jean-de-Luz attire de plus en plus de public. « L’an dernier, nous avons accueilli plus de 8400 spectateurs ! Aujourd’hui, même les séances du matin peuvent être complètes alors que par le passé, seules les séances du soir affichaient salles combles », se félicite Frédéric Cadet. Idem du côté des écoles. « En 2023, presque 1800 élèves ont assisté à des projections. Avant, on touchait seulement deux ou trois classes ! ».
Alors, à quoi doit-on le succès du Festival International du film ? A sa sélection pointue d’abord, qui propose aux spectateurs de découvrir des œuvres qui, pour certaines, n’ont aucun distributeur en France. « Il y a une forte curiosité car les spectateurs savent qu’ils n’auront pas forcément l’occasion de voir ces films ailleurs. Et puis, ce qui fait aussi la renommée du festival, c’est son ambiance bon enfant. Avec un budget de 190 000 euros, on ne fait pas du Saint-Tropez, ni du Cannes. Notre marque de fabrique, c’est le convivial, assume Frédéric Cadet. Ici, les artistes se mélangent au public. A la fin d’un film, les spectateurs peuvent échanger avec les acteurs. Il y a un contact direct. En fait, nous sommes un tout tout tout petit festival ». Petit, certes, mais costaud !
Il a toujours lieu début octobre et reunit sur une semaine des grands noms du cinéma français et international.
Durant cette semaine de Festival vous pouvez assister à des séances comptant pour la compétition de premiers ou deuxièmes longs ou courts métrages, des master class, des rencontres sur les métiers du cinéma, des ateliers pour les scolaires, des forums professionnels, des rencontres avec les festivaliers...
Depuis sa création, le Festival International du Film de Saint-Jean-de-Luz s'intéresse à un cinéma d'avenir !
