Les tempêtes ayant eu raisons des défenses naturelles de la baie, Napoléon III ordonna la construction de 3 digues pour fermer la baie de Saint-Jean-de-Luz - Ciboure....
Une protection naturelle
A l’origine, la rade de Saint-Jean-de-Luz est naturellement protégée par des falaises ainsi que par une dune de sable qui se dresse au milieu de la baie.
A l’abri derrière ces défenses naturelles était construit un des plus beaux quartiers de la paroisse, le quartier de la barre. Il se situait dans le prolongement de l’actuel quartier historique et plus de deux cents habitations avaient été édifiées à cet endroit : des maisons d’armateurs, un couvent, un hôpital, des jardins...
Les années noires
Dès la fin du XVIIème siècle, des tempêtes, de plus en plus violentes, effritèrent peu à peu ces protections, emportant une partie de la dune, et Saint-Jean-de-Luz fut régulièrement inondée.
Afin de protéger la ville des raz de marées incessants, il fut décidé de construire un mur de garantie à l’emplacement de la brèche. Malheureusement cela ne devait pas suffire car, régulièrement, le perré fut, soit renforcé, soit reconstruit comme en 1782 et 1823.
C’est donc ainsi que pendant plus d’un siècle, le quartier de la barre subit les assauts de la mer, emportant petit à petit la plupart des édifices jusqu'à totalement disparaitre.
La construction des ouvrages de protection : un nouveau souffle !
Il faut attendre l’arrivée de Napoléon III sur la côte basque, au milieu du XIXème siècle pour que la situation s’améliore.
En effet, ce dernier, sensible au désarroi des habitants de Saint-Jean-de-Luz, entreprit des travaux de fermeture de la baie. Il ordonna la construction des digues de Socoa, de Sainte Barbe et de l’Artha qui, depuis le début du XXème siècle, ferment la rade et font partie du paysage luzien.
Puis, l’ancien mur de garantie fut transformé en promenade, et les nouvelles maisons édifiées face à la baie ont ajouté une passerelle pour avoir un accès direct à la plage.